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Pourquoi Ségolène ? par Arnaud Montebourg
19 septembre
Dans cette tribune, publiée dans Libération du 19 septembre, Arnaud Montebourg indique que les socialistes qui attaquent Ségolène Royal se trompent d’ennemi et qu’elle est à même, par ses propositions, de rassembler toutes les gauches.
« La charge des éléphants est lancée. Les attaques aussi désobligeantes qu’invraisemblables pleuvent sur Ségolène Royal, au point que Nicolas Sarkozy en fait désormais un point d’appui de son offensive contre elle. La gauche, dans sa folie suicidaire, offre donc des armes au chef de l’UMP contre la seule candidate socialiste en mesure de le battre. Les mêmes qui nous ont conduit au 21 avril 2002 se rassembleraient-ils pour une nouvelle fois nous infliger le même résultat ?
Quels sont donc les reproches adressés à notre camarade Ségolène Royal ? Son prétendu vide ? Ils feraient bien de relire, d’étudier même ses discours, ses interventions ou déclarations accumulées méthodiquement depuis plusieurs mois.
Les militants du pays minier du Pas de Calais ont entendu Ségolène Royal à Cambrin rappeler dans son discours que « la gauche doit imposer la juste hiérarchie entre le capital et le travail et faire en sorte que le travail soit moins taxé que le capital ». Ils ont applaudi à la phrase : « Nous ferons en sorte que le capitalisme financier soit mis sous contrôle et refuserons de laisser broyer les hommes et les femmes par la dynamique du libéralisme sauvage. »
La foule de Frangy-en-Bresse a également applaudi Ségolène Royal à l’idée « de la création d’un syndicalisme de masse pour rétablir le rapport de force, aujourd’hui totalement déséquilibré entre les dirigeants et les salariés ». Elle ajoutait : « C’est l’intérêt bien compris du pays qu’un syndicalisme de masse oblige à la négociation collective. C’est dans les pays où les taux de syndicalisation sont les plus élevés qu’il y a moins de licenciements collectifs et qu’il est moins nécessaire de recourir à la grève pour être entendus ».
Ce ne sont, à l’évidence, pas les idées de Nicolas Sarkozy, qui préfère recevoir les honneurs de connivence à l’Assemblée générale du MEDEF avec standing ovation et en prime la bise de sa Présidente pour avoir attaqué une fois encore le droit de grève et proposé d’organiser l’affaiblissement définitif du syndicalisme.
Ces positions exprimées une nouvelle fois à Florac en Lozère par Ségolène Royal sont tout au contraire enracinées dans l’héritage du mouvement ouvrier et sa défense des droits sociaux. Elle cherche à renforcer le poids du syndicalisme pour qu’il puisse peser dans la négociation sociale et modifier en profondeur les comportements des acteurs du capitalisme dérégulé, elle cherche l’outil qui permettrait la mise en œuvre de l’objectif de réhabilitation du prix et de la valeur du travail dont elle a fait un élément central de son discours.
La candidate a en vérité ouvert le dossier épineux de la démocratie sociale en s’inspirant d’expériences socialistes concluantes du Nord de l’Europe. En évoquant l’adhésion obligatoire aux syndicats, que Madame Thatcher en son temps avait réussi à briser, nous sommes là plus proche de l’anti-thatchérisme le plus ferme que des œuvres tièdes de son successeur Tony Blair. J’ajouterai, non sans malice, que bien des socialistes qui ont voté non le 29 mai 2005 devraient s’y retrouver !
Est-il également permis d’évoquer le concept soudain apparu si novateur d’ « ordre juste » qu’elle a lancé dans son discours de Rodez le 12 mai dernier et qui lui a valu des volées de bois vert et un procès en « nomadisme idéologique ». Pourtant, il ne s’agit que du rappel de ce que doit être la République : parce qu’elle est égalitaire et parce qu’elle ne peut s’autoriser à être sévère que si elle l’est à l’égard de tous, elle ne peut donc être exigeante que si elle est juste.
Dans cet ordre là, on ne peut -comme le fait la droite- prôner la tolérance zéro que si on se l’applique par exemplarité à soi-même. On ne peut lutter contre les zones de non droit dans la République que si on assume et organise la lutte contre les privilèges judiciaires, et que si la justice n’épargne pas ceux qui détiennent l’argent, la puissance et le pouvoir.
A Rodez, Ségolène Royal évoquait dans ces termes l’ordre juste : « un principe fondateur d’un ordre solidaire autrement ambitieux que l’ordre aux petits pieds du tout sécuritaire sur fond de dérive vers le précariat pour tous ». Elle ajoutait : « alors que l’insécurité économique et sociale gagne du terrain, le comportement de la puissance publique se doit d’être irréprochable. Une mauvaise conduite à la tête de l’Etat constitue un vrai facteur d’insécurité car pourquoi respecter des règles dont les puissants et les gouvernants s’affranchissent ? ».
L’ordre juste est hautement supérieur à l’injustice de l’ordre autoritaire de l’UMP. Et il est hautement préférable au désordre injuste que conduirait une République aux abonnés absents, incapable de donner un sens à la loi républicaine dont nous cherchons à réhabiliter la force et l’utilité depuis si longtemps. Ce sont finalement là des analyses que ne récuserait pas un Jean-Pierre Chevènement.
C’est d’ailleurs ici que prend toute sa force la « révolution démocratique » dont Ségolène Royal revêt de son sens la construction de cette République nouvelle que nous allons bâtir ensemble. Si la loi doit assurer la justice tout en en trouvant la force de s’appliquer et d’ordonner la société, les conditions de sa discussion et de sa fabrication doivent alors être reconsidérées en profondeur. La « révolution démocratique » de Ségolène Royal est l’instauration d’un rapport de responsabilité, entre les dirigeants mandatés pour décider et les citoyens dépositaires de la souveraineté. Elle est aussi l’organisation concrète du « droit égal de ceux qui n’ont pas de titre à gouverner à s’occuper des affaires communes. Notre projet affirme la compétence également légitime des citoyens ordinaires, ce pouvoir des « n’importe qui » toujours dénié par les élites autoproclamées de la naissance, de la richesse ou de la cooptation endogame ». Ce sont là des orientations qu’on pourrait retrouver dans les choix de tous les promoteurs d’une 6ème République, quels qu’ils soient, comme le sont Christiane Taubira ou moi-même.
Faut-il mesurer à quel point l’ancienne Ministre de l’environnement a un langage sur les problèmes environnementaux à la hauteur de l’urgence planétaire. Lorsque celle-ci fait de la fin du pétrole le point central de la restructuration de l’ensemble des autres politiques publiques, elle se place à la hauteur des problèmes que la gauche jusqu’à présent n’a pas été capable de regarder en face : « Il faut préparer dès maintenant l’après pétrole », il vaut mieux « anticiper plutôt que de subir les mutations ». Elle ajoute : « c’est une question de survie, l’environnement doit donc être intégré à toutes les décisions publiques et privées qui sont prises ». Elle prend le soin d’ajouter : « la protection de l’environnement est liée à la démocratie et à l’exigence de transparence. Tous les mensonges officiels que l’on a connus à propos du nuage de Tchernobyl, de l’amiante, des OGM, ont permis de ne pas remettre en cause des habitudes, des puissances financières, des rapports de force et des intérêts corporatifs. Quand il y aura la transparence totale et quand l’information scientifique sera donnée sur l’impact de la dégradation de l’environnement, sur la santé publique, alors les gens se bougeront, et les politiques prendront les bonnes décisions ». Ce sont là des propos auxquels Dominique Voynet n’aurait pas enlevé une virgule.
Voici comment Ségolène Royal construit pierre après pierre une synthèse originale des différentes gauches. Elle en fabrique un nouvel alliage, original, novateur et offensif, en rapport avec les besoins profonds de la société française.
Les socialistes que nous étions, avions sous-traité, dans l’attelage cahotant de la gauche plurielle, aux autres partis de gauche, des morceaux de l’appareillage idéologique des socialistes. Peut-être par incapacité de regarder le monde tel qu’il était devenu, également par réflexe conservateur et orgueilleux de ne jamais bouger de positions acquises pour toujours. Le programme, le projet et le candidat socialiste de 2002 ne parlaient plus à personne, sauf au vide politique que le parti avait installé en lui-même. Voilà pourquoi la rénovation de la gauche, par la gauche, passe par la nouvelle donne de Ségolène Royal. Cette nouvelle donne dépasse les anciennes contradictions constituées dans la gauche plurielle, elle dépasse les anciennes querelles qui appartiennent à la génération antérieure ainsi que surtout les récents désaccords sur le Traité constitutionnel européen.
A Frangy, elle déclara : « Quels qu’aient été nos votes lors du référendum, nos raisons, étaient voisines. Nous voulions les uns et les autres une Europe plus protectrice, plus citoyenne, plus sociale et plus politique. De l’Europe que nous voulons, à l’Europe telle qu’elle est, nous mesurons la distance et le travail qu’il reste à faire, mais c’est le rôle de l’idéal que d’aider à transformer le réel. Il n’est évidemment pas question, pour les socialistes, de soumettre à nouveau à la ratification un Traité constitutionnel que le peuple français a rejeté. Notre projet prévoit de proposer l’élaboration d’un texte court, visant seulement à mieux organiser, démocratiser et responsabiliser les instances européennes. Il devra bien sûr, une fois négocié, être soumis à l’approbation du peuple. »
Ségolène Royal ne solde pas seulement un contentieux ; elle esquisse les voies de la reprise en main de l’avenir par les citoyens d’une Europe qui devienne la leur.
Elle renvoie aux significations profondes de la victoire du non en 2005. Ce vote exigeait que la démocratie exerce à nouveau sa juste et naturelle maîtrise sur le destin de notre société et demandait à retrouver la force perdue du bulletin de vote face à la toute puissance et à l’emprise des marchés et de l’économie.
Dans les différents éléments d’identité de sa candidature -syndicalisme de masse, ordre juste, révolution démocratique, excellence environnementale-, Ségolène Royal ouvre le chantier de la reconstruction du politique et cherche à organiser les retrouvailles avec la force d’agir sur la réalité.
Il est temps de se rassembler autour de cette nouvelle donne, à partir de nos propres convictions, sans en abandonner aucune, pour contribuer à la victoire d’une gauche enfin rénovée qui sera celle de toutes les gauches. Le temps nous presse et l’audace qui nous a manqué jusqu’ici est au rendez-vous. Rejoignez-nous. »
Arnaud Montebourg
Député de Saône-et-Loire, porte-parole de Ségolène Royal
Rénover Maintenant 91
Assemblée générale thématique
Le mercredi 27 septembre à 20h30
À la fédération de l’Essonne, 11bd de l’Europe, Evry.
Thème : situation économique et sociale
Invitée : Karine Berger, économiste.
Doc Gynéco, porte parole de SARKOZY pour les banlieues !! Il parle un peu lentement mais ça va le faire !! L'automne sera chaud à donf !!
C'est peut-être pas la peine de l'écouter jusqu'au bout, c'est juste pour vous donner une idée de la profondeur de ses convictions !
Entre SARKO et SEGO il n'y a pas photo sur les porte-paroles !!!
Par Séverine Tessier,
L'équipe municipale UMP de Bordeaux a démissionné en bloc, pour faire place à Alain Juppé, de retour après son exil forcé au Canada. Par cette action, la droite locale se discrédite et va investir un homme qui a été condamné dans l'affaire des emplois fictifs du RPR à un an d'inéligibilité alors que la loi de 1995 en prévoyait dix. C'était déjà là une peine bien légère comparée à d'autres. On pense à cette salariée licenciée d'une collectivité pour avoir volé de la nourriture dans une cuisine municipale afin de nourrir ses enfants, ou à ce jeune homme condamné à trois ans de prison pour un vol à l'arraché.
Alors qu'il se réclame toujours plus intransigeant envers ces «délinquants ordinaires», le président de l'UMP et ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a déjà annoncé que s'il était élu président de la République, il «offrirait» à Alain Juppé la présidence de l'Assemblée nationale. La confiance des citoyens envers leurs représentants politiques n'est-elle pas déjà suffisamment vacillante pour organiser ainsi la réhabilitation d'un candidat ayant trompé les électeurs ?
Le retour d'Alain Juppé est choquant et immoral à plusieurs titres. Il accrédite la thèse du «tous pourris» défendue par l'extrême droite, et ce à l'heure où Jean Marie Le Pen clame qu'il sera au second tour de l'élection présidentielle. C'est, ensuite, un signal alarmant de l'état pitoyable de notre démocratie. On ne peut prétendre renouer la confiance perdue en faisant l'éloge de ceux qui ont détourné l'argent public de son usage légal. Il indique, enfin, que l'UMP et son chef, ministre de l'Intérieur, assurent l'impunité perpétuelle des hommes politiques. La France demeure parmi les rares pays européens à pratiquer le recel et la complicité de recel de candidats douteux !
Tant que les Français pourront nourrir des doutes quant à l'intégrité de leurs représentants, les extrêmes de tous poils auront de beaux jours devant eux.
C'est pourquoi les réseaux anticorruption doivent manifester massivement à l'occasion de l'élection municipale anticipée à Bordeaux. Nous formulons aussi le voeu, déjà repris par quelques députés (de droite et de gauche) sous forme de propositions de loi, qu'un élu condamné soit inéligible. Encore faut-il que le système des partis, sous l'égide duquel est entièrement dévoyée la Ve République, soit lui-même sérieusement remis en cause.
Il en va de la crédibilité des candidats à l'élection présidentielle et de leurs partis politiques. A eux d'agir fermement contre de telles pratiques, en entreprenant les réformes nécessaires à l'établissement d'une nouvelle démocratie, basée sur de réels contre-pouvoirs et sur la participation des citoyens aux décisions et au contrôle de la gestion publique.
Séverine Tessier est Présidente d'ANTICOR, association d'élus contre la corruption, parrainée notamment par Eric Halphen, Corinne Lepage, Christiane Taubira, Tristan Mendès France...
Arnaud Montebourg sort les griffes contre les compétiteurs de Ségolène Royal
PARIS (AP) - Porte-parole de campagne de Ségolène Royal, le député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg a sans attendre volé jeudi au secours de la candidate en renvoyant dans les cordes Laurent Fabius et Lionel Jospin, qui l'avaient sévèrement critiquée lors de l'Université d'été du PS à La Rochelle. Les deux anciens Premiers ministres "feraient mieux (...) d'assumer le fait qu'ils appartiennent à une période dont il faut tourner la page", a-t-il taclé sur RTL en les renvoyant au passé, pour mieux souligner que Ségolène Royal incarne selon lui l'avenir. S'en prenant à Lionel Jospin, Arnaud Montebourg a repris à son compte une citation de l'ancien Premier ministre en 2002: "la parole des femmes féconde la société. Présider autrement ne sera possible que lorsqu'une femme sera présidente de la République". Et d'ajouter, sévère: "Jospin n'a pas tiré les leçons du 21 avril 2002", date de son échec à la dernière présidentielle. Le leader du courant socialiste "Rénover maintenant" a ensuite sorti les griffes contre Laurent Fabius, après que celui-ci eut lancé à l'attention de la députée des Deux-Sèvres: "je préfère dire 'voici mon projet' que 'mon projet c'est Voici'". Cette attaque était "déplacée, injustifiée, et en plus finalement destructrice de son propre auteur", a-t-il estimé. "Un socialiste ne peut pas s'exprimer de cette manière à l'égard d'un autre socialiste". La Rochelle a été "un mauvais épisode pour tout le monde" car "à force de se disqualifier nous-mêmes", le risque existe de "servir les intérêts de la droite", a-t-il alerté. Face à cela, il a salué la volonté de Mme Royal de construire "une alliance politique entre toutes les forces du PS, ceux qui ont voté non, ceux qui ont voté oui". Elle "construit sur des bases nouvelles le rassemblement".
Ségolène Royal reprend l'initiative, et témoigne sa confiance à Arnaud.
Après les universités d'été de la Rochelle 2006, Ségolène Royal a lancé une veritable "mine" en annonçant la création de son état major pour mener sur de bons rails la campagne présidentielle 2007.
Arnaud Montebourg sera porte parole de campagne (en compagnie de Jean Louis Bianco et Gilles Savary) et nulle doute que ses capacités oratoires, ses discours enflammés de tribun socialiste et son exigence vis à vis de la rénovation, d'une 6éme République plus démocratique et équilibrée..porteront loin au sein du PS, oeuvreront pour un authentique grand rassemblement à gauche autour de Ségolène Royal.
L'objectif étant plus que jamais de ne laisser aucune chance à Nicolas Sarkozy, en nous unissant et en dépassant nos petites querelles..pour faire changer le pays, et y associer les citoyens.
Le coeur de l'organisation de Ségolène Royal comprendra un "conseil politique" (avec 50 élus + 200 personnes "têtes chercheuses") animé par Gorce/Caresche/Caselli
28 août
Thierry Mandon, porte parole de Rénover Maintenant,livre un 1er bilan de Fouras 2006 en répondant à quelques questions.
Rédaction de rénover-maintenant.org : La 1ère université d’été de RM vient de s’achever. Sa tenue n’était pas évidente à l’issue du Congrès du Mans, il y a 8 mois. Qu’est ce qui t’as le plus marqué ?
Thierry Mandon : Indiscutablement c’est d’abord la participation de très nombreux camarades qui restera. Plus de 750 militants, plus encore que l’année dernière, quand nous étions NPS. C’est la meilleure réponse à ceux qui, après le Mans, croyaient que nous n’existions plus. Plus de 71 départements représentés, 100 élus inscrits, des débats riches : notre 1ère université d’été a été un succès plus important que ce à quoi nous nous attendions. Il faut en remercier les organisateurs,et d’abord nos camarades de Charente Maritime qui ont été formidables.
crédits : N. Eschmann
RRM : La préparation des écéhances politiques de 2007, la volonté de "gagner à gauche" comme l’affichait l’université d’été ont constitué un contexte original pour cette première édition. Les débats préparatoires sur les blogs, dans les associations départementales, suite au retrait de la candidature d’Arnaud puis à son mouvement en direction de la candidature de Ségolène Royal plantaient un décor particulier, annonçant des débats vifs. Au plan politique, quels enseignements tirer des débats animés qui se sont déroulés à Fouras 2006 ?
TM : La tâche était difficile. Nous devions nous doter d’une orientation politique dans la perspective de la désignation du candidat socialiste à l’élection présidentielle, préciser nos objectifs après que soit actée l’impossibilité de la candidature d’Arnaud, et mettre au point la procédure de consultation définitive de nos camarades puisque c’est la règle dans notre courant. Après l’assemblée générale du Mercredi, ou plus de 60 camarades sont intervenus, notre conseil d’administration a réussi ce travail. Ce n’était pas acquis d’avance. Raison de plus de souligner la capacité du plus jeune des courants du parti,le nôtre, à prendre le premier collectivement des décisions difficiles.
RRM : Quels sont ces principales décisions ?
TM : Pour ce qui est de l’orientation, le CA a décidé que soit poursuivie l’initiative prise par Arnaud, pendant l’été, d’étudier les modalités d’une alliance durable avec Ségolène Royal. Ce qui était une démarche d’Arnaud, concrétisée à Frangy le 20 août dernier, est désormais l’orientation collective proposée par notre CA. "Cette orientation", je cite le texte voté, sera bien sur soumise aux votes de nos assemblées départementales quand nous connaitront les candidatures définitives. Nous avons donc confirmé un cap clair et précisé nos procédures démocratiques.
Enfin, c’est essentiel, nous avons rappelé nos convictions de fond afin de faire gagner la gauche en 2007 : Priorité a la reconquête des couches populaires, propositions pour un ordre économique et social plus juste et plus protecteur, relance de l’Europe politique, régulation sociale et environnementale de la mondialisation, révolution démocratique en perspective de la VIème République.
Une orientation claire, des procédures précisées et nos objectifs politique rappelés. Le texte qui résume ce travail a été adopté à une très large majorité par le Conseil d’Administration : 66 pour (sur 74 participants), 4 contre et 4 abstentions. Dommage que la presse n’en ai pas parlé davantage !
RRM : Justement, si j’écoute ce que disent les copains qui n’téaient pas à Fouras mais qui ont lu les journaux on n’a pas l’impression d’une telle unité dans nos rangs ?
TM : Ne soyons pas naifs.Très peu nombreux sont ceux qui se réjouiront de notre capacité à décider. En proposant de poursuivre avec Ségolène Royal la construction d’une nouvelle donne politique autour d’objectifs de fond clairement rappelés, nous gênons tous les élephants qui rêvent de rétablir la situation d’avant la perspective d’alliance des rénovateurs. Nous gênons aussi ceux qui sont aujourd’hui dans l’incapacité de décider et nous gênons aussi et surtout la droite qui va tout faire pour éviter une candidature Royal.
Soyons lucides aussi. L’orientation que nous avons arrêté tient autant de la raison que de l’enthousiasme. Rien d’étonnant donc à ce que pour des camarades ,cette orientation soit plus difficile à prendre que pour d’autres.
Il n’empêche, notre courant ressort de Fouras soudé autour d’une orientation. A nous de batir un partenariat fort avec Ségolène Royal pour que nos idées y trouvent leur chemin. Il en va de sa désignation et de la victoire de la gauche en 2007. Car pour nous l’essentiel est là :Tout faire pour la victoire du candidat désigné par le parti en 2007 sur la base d’une candidature de la rénovation et de l’ancrage à gauche.
Bernanos disait "on ne refera pas la France par les élites. On la refera par la base".
Et bien, ça paraît plutôt mal parti ! Juppé, trouvera-t-il les termes d’une nouvelle résurrection attestant que son exil d’un an au Québec l'a transformé et qu'il n'est plus le symbole caricatural des élites que le pays souhaite sanctionner (soit dit en passant comme d’autres d’ailleurs !) ?
En tout cas , ce retour anticipé symbolise l’image d’un homme qui semble disposer d’un irrésistible attrait pour le pouvoir mais aussi et peut-être d’une volonté de revanche. Peut-il s'empêcher de penser que, s'il a payé, ce fut surtout pour un autre ? (Rappel : Alain JUPPE a été condamné à 14 mois de prison avec sursis et 1 an d’inégibilité). Encore un retraité de plus (61 ans) sur la liste des présidentiables ? Pourtant, on dit bien que la valeur n’attend pas le nombre des années !